Carte Social
BAZOU
GENESE
Le toponyme Bazou provient de l'expression Ba’Ze c'est-à-dire « les marcheurs ». En effet la population a acquis sa position à la suite de longues marches, poussée par les guerres tribales et les poussées migratoires.
L’histoire, rapportée par l’ouvrage « Rois et Royaumes Bamiléké » des Editions du Schabel, nous enseigne que Bazou a été fondé par un prince et chasseur venu de Bangou du nom Tchuibou. Vers le 15e siècle, arrivé sur le territoire de ce qui deviendra Bazou plus tard, il y trouve quatre groupements autonomes, se propose de bâtir un palais et de faire élire un chef. Par la ruse, il obtient de ces chefs de groupements trouvés sur place qu’ils rentrent dans le nouveau palais. Pris au piège, ils reconnaissent Tchuibou comme roi, et leurs vies sont ainsi préservées. Ainsi naît Bazou.
Quand arrivent les Allemands, le roi Nana Tchakounté (1911 – 1953) les accueille avec méfiance et est vu comme un opposant par les colons. Le roi séjournera deux fois en prison, à Dschang notamment, pour bravade.
Le royaume Bazou a vu passer des souverains forts : le roi Kemajou Nana Daniel (1953 – 1984) fit construire la plus belle chefferie de l’Ouest, évaluée à l’époque à 300 millions de Fcfa. Président de l’Assemblée territoriale camerounaise, il est resté très célèbre pour ses prises de position. En 1959, à la veille de l’indépendance, il refuse les pleins pouvoirs à Ahmadou Ahidjo…
GEOGRAPHIE/TOURISME
La population est assez hétérogène. On y rencontre des locuteurs de Medumba et le Nda-nda.
D’une superficie de 140 km2, la chefferie supérieure de Bazou représente 54 % de la population de l'arrondissement contre 33% et 8 % aux chefferies de Balengou et Bakong respectivement. Les autres chefferies Bagnoun, Bamaha (Bamag) et Botchui ne représentent que 5%.
Quelques quartiers de Bazou : Ntanze, Femtchuet, Ndipta 1, Ndipta 2, Ndipta 3, Confort, Nkatcha, Coteau, Nzeudjip, Kouba, Mboundjo, Ndjemmack, Bassoumndjang, Ndjiongze, etc.
Située dans les hauts plateaux de l'Ouest, le groupement Bazou est limité au nord par Balengou à l’est par les Bakong et Bangoulap, au Sud par Bagnoun, et à l’ouest par le Nord-Makombé.
Principaux cours d'eau : Makombé (limite sud de la région de l'Ouest), Nkofi, Nkouatchou, alimentés par Menozi, Tsebo.
Bazou est relié à l'axe lourd Bafang - Bangangté par une bretelle bitumée de 17 km.
La culture dans le village est essentiellement représentée par les danses et rites traditionnels bamilékés. La musique est principalement constituée de Tchitcha’a le Mangambeu. À Bazou, on mange du Nkui, du Koki, du Kondrè et du taro comme mets traditionnel.
Le Nzouh Bigoup est la manifestation phare organisée par le chef supérieur, à Bazou pour célébrer la fierté « Ba’Ze ».
En Février 2022, sous l’impulsion de sa majesté le Chef Supérieur Bazou, le festival Kekua a été lancé en vue de promouvoir l’art culinaire Bazou, porté par le plat national Kekua, et surtout, magnifier la culture et les traditions Bazou d’autre part.
Le roi de Bazou, Sa Majesté Tchoua Kemajou Vincent, greffier de formation, règne depuis 1984.
BAKONG
Bakong est un village du Cameroun, situé dans la région de l'Ouest, département du Ndé, arrondissement de Bazou. Bakong, c’est un groupement d’environ 12 km², avec une population tournant autour de 2000 âmes, avec plusieurs jeunes qui ont quitté le village pour chercher fortune ailleurs. Le roi actuel, de cette chefferie de 2e degré, se nomme Mbatchou Célestin. Né en 1938, il règne depuis 1984.
GENESE
Bakong. C’est tout simplement le royaume de l’amour. Là où l’amour a triomphé. On l’appelle « Ko’ », qui évoque la passion. Nko’ho était une contrée paisible. Hommes et femmes vivaient de chasse et d’agriculture. Les Bakong n’ont presque pas connu les Allemands et leur poudre à canon. Potiers de père en fils, ils modèlent leur palais à la cire. Une belle œuvre d’art qui séduira les Français. Ils auront à cœur de recenser et de vacciner ce peuple d’artistes. Ils sont artisans et un tantinet bohèmes. La poterie et la sculpture occupent ces filles et fils dont les « ndap » sont : Ngouckouah et Tantchah.
TOURISME
Mabang est le cours d’eau mythique et mystique des Bakong, lieu spirituel auquel les Bakong se reconnaissent. Mabang est d’ailleurs cité dans le slogan du village, « Ngo Mabang, Ngo Nkoni ». Quand arrivent les jours d’incertitude, le peuple Bakong va tremper ses pieds à Mabang. Ce haut-lieu spirituel serait en réalité une source de force.
GEOGRAPHIE
Bakong est situé à environ 7 km de Bangangté, le chef-lieu du département du Ndé. Le groupement est limité au Nord par le village Bahouoc, à l’Est par Bangoulap, à l’Ouest par Balengou et au Sud par Bazou.
BALENGOU
HISTOIRE
Les Balengou sont originaires de Baleng dans la Mifi. Deux princes Baleng, évincés de la succession, migrent vers le sud avec une partie de la population. À Bandjoun, ils créent un royaume. Nyandjo qui a cédé le trône à son frère se sent à l’étroit. Il descend à Bamena, puis à Tchila qui possède une riche faune et flore.
Après des conquêtes militaires et annexions de territoires voisins, le roi l’adopte, se prend d’affection pour lui et le nomme Ta’, "chef des guerriers". Il use de ruse et annexe Tchila, qui deviendra un quartier de Balengou. Le premier notable du nouveau royaume sera toujours un Tchila. Ce notable assure l’intérim, en cas de vacance et participe aux décisions concernant le royaume Balengou.
Balengou s'est toujours méfié de l'impérialisme. À l'arrivée des allemands, le chef se montre prudent et interdit tout contact avec l’homme blanc. Avec les Français, les rapports sont conflictuels et le roi Tchienkoua ira en prison à Dschang. Les maquisards brûlent le palais en 1959, lors de la guerre en pays bamiléké.
GEOGRAPHIE
Balengou (Lenguen ou Leng) est situé dans l’arrondissement de Bazou, département du Ndé, région de l'Ouest au Cameroun, à 25 km de Bangangté. Le village est traversé par une route bitumée. Le groupement Balengou peuplé d’environ 10 000 âmes
Le Roi Balengou s’appelle Sa majesté Hapi Tchienkoua Marcellin. Né en 1951, c’est en 1968, alors qu’il n’est encore qu’un adolescent, qu’il accède au trône. Le palais, détruit par un incendie en 1959 sera reconstruit par ses propres soins.
BAMAHA
GENESE
Bamaha (Bamag, Maha) est un petit village de la région de l'Ouest du Cameroun, situé au sud de l'arrondissement de Bazou dans le département du Ndé. La chefferie Bamaha est une des 13 qui forment l'identité culturelle du Ndé. Elle a pris racine vers 1536 depuis l'empire du Mali.
Son emplacement actuel s’explique par les différentes migrations et guerres dont le peuple Maha a été l’objet durant des siècles. La plus connue est celle de neuf ans avec les Bazou, qui obligea les Bamaha à progresser plus au sud pour s’installer là où ils sont aujourd’hui.
La plus récente et indubitablement la plus mouvementée, date de 1959. Elle a atteint son apogée en 1962, lorsque l’administration camerounaise décida de déguerpir le village peuplé alors de 1200 âmes environ et de le vouer à l’abandon et à la ruine totale.
Ce n’est qu’à partir de 1985, à la faveur du calme retrouvé et de la réalisation du tronçon de route Bazou-Ngabitou par l’administration, que les Bamaha ont jugé indispensable de reprendre le chemin de leur village. Cette politique de retour aux sources a été coordonnée sur le plan national par le Comité de Développement du Village Maha (CO.DE.VI.MA) et sur le plan local par les associations des jeunes, des femmes et des hommes.
À l’instar de ceux qui ont été détruits lors de la guerre d’indépendance, le village Maha rencontre d’énormes problèmes d’accès au terroir.
Comme dans tous les autres villages du département du Ndé (ouest-cameroun) nous retrouvons des Ndap à Bamaha :
Mère : "Ngountsou kemi" (femme guerrière, amazone. Littéralement, femme de la guerre sans fin) ; Fille : "Ndjanou/ Makena" ; Fils : "Tanoukeu"
Le roi actuel se nomme Sa Majesté Kueda Jean. Il a accédé au trône en 2014, après le décès de Sa Majesté Tankoua Thomas, qui culminait à plus de 105 ans.
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GEOGRAPHIE
Sur le plan géographique, le village Maha comprend deux secteurs bien distincts, reliés par le mont Djabeunkweda au centre : un secteur Nord, zone de savane herbeuse, d’élevage domestique et de cultures vivrières et maraîchères, et un secteur Sud, zone de grosse pierres, de forêt dense et giboyeuse et de cultures vivrières et de rente.
Bamaha est situé au Sud de l'actuel Arrondissement de Bazou, et a comme limites : au Nord Bagnoun et Noumlac, Moya à l'Ouest, au Sud Bossinga, Ntoungou et à l'Est Botchui et Bandounga.

BAGNOUN
Le groupement Bagnoun est situé à environ 13 km de Bazou et à un peu plus de 36 km de Bangangté, le chef-lieu du département. Les Bagnou seraient venus vers le 17e siècle du Mayo-Banyo dans la région de l'Adamaoua. Conduits par le chef Petcha. Après plusieurs migrations (Bamena, Bangangté, Bangoulap, Badounga). Ils vont occuper l'emplacement actuel sous le règne du 9e Chef Kamtchoum II
GENÈSE
C'est en 1936 que la communauté Bagnou est reconnue sur le plan administratif comme chefferie supérieure. Il faut noter que les luttes post-indépendance vont secouer la région. La population sera obligée de quitter le village après une note préfectorale en 1963 et cette note ne sera levée qu'en 1978. Vers les années 1980, plusieurs efforts vont alors être entrepris pour encourager un retour au bercail. Ce souci de reconstruire est de plus en plus redynamisé jusqu'à l'heure actuelle sous la houlette d'une élite Bagnou dynamique constituée en Comité de Développement.
DÉMOGRAPHIE
Bagnou a une population résidente estimée à environ 700 personnes (chiffres de 2009) qui est inégalement répartie sur un territoire de 70 km2 et entouré par une ceinture de montagnes. Le village est en pleine reconstruction, ce qui justifie l'absence des jeunes qui sont toujours en perpétuel déplacement. Il est à noter que les retraités sont les plus nombreux, de ce fait on trouve un fort taux de personnes vivant seules parce que femmes et enfants sont restés en ville. Mais pendant les vacances, tout ce monde revient et le village est transformé.
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Bagnoun est une chefferie de 2e degré et elle se compose de différentes castes dont:
-le Chef supérieur (Feu kegni) -Le Conseil des Neufs -Le Conseil des sept - Le Kumze - Le Comité de développement et ses démembrements - Le Mandjo - Les Associations féminines et de jeunesse.
L'accession à la chefferie est Patrilinéaire et héréditaire.
TOURISME
Le village n'est pas très riche en sites touristiques, toutefois on signale la présence de deux sites potentiels: La pierre parlante de Kôlo'o et les chutes du même quartier. Dans certaines rivières, on note des plages aménagées qui donnent une belle vue sur les montagnes et sur la forêt.